Jean El Mouhouv AMROUCHE

Jean El Mouhouv Amrouche est né le 6 février 1906 a Ighil-Ali village de la basse Kabylie situé au sud de la Wilaya de Bejaia .Fils de Belkacem Amrouche et de Fadhma Nath Mansour Amrouche.
Vue les difficultés de vie en ce moment Belkacem Amrouche s’installa en Tunisie pour subvenir aux besoins de sa famille. C’est dans cette ville ou Jean a suivit tous ces etudes puis les etudes superieures en France a l’ecole normale de Saint CLOUD.
Il est ensuite professeur de Lettres dans les lycées de Sousse, Bône et Tunis, où il se lie avec le poète Armand Guibert.Il publie ses premiers poemes au milieu des années 30 avec Armand GUIBERT
En 1942 il rencontre GIDE en 1943 il fonde la revue de l’Arch.C’est par le biais de la radio et de ses entretiens avec Gide, Mauriac, Claudel et Giono qu’il devint un personnage incontournable de la littérature française.
A partir de 1945 il commence une carrière journalistique en écrivant dans le Monde, le Figaro, l’Observateur et progressivement fait émerger un discours d’ordre politique entre 1945 et 1962.
Jean Amrouche appartenant a deux cultures differentes n’a cessé de denoncer les atrocites du colonialisme ,la negation de l’Algerien suite aux massacre des civils par l’armée coloniale a ce sujet il a ecrit.
« Ce n’est pas à partir de l’émeute qu’il faut poser le problème mais à partir de la répression. De la haine on aboutit au désespoir et si la France ignore les frontières des races, des couleurs et des religions, il n’en est pas de même pour les Français d’Algérie chez qui le racisme constitue plus qu’une doctrine : un instinct, une conviction enracinée. »( La France d’Europe et la France d’Afrique », le Figaro, 1945.) Source
En 1946, Jean se désolidarise de la politique d’assimilation qui tendait à incorporer lentement les algériens au peuple français, estimant que c’était trop tard.
il ecrivait en ce moment :
« ... les députés algériens réclament la reconnaissance de la personnalité algérienne et l’institution d’une très large autonomie économique, administrative et politique dans le cadre d’une union française fondée sur la communauté d’intérêts et les idéaux spirituels et non plus sur le droit du plus fort. »(« L’Afrique restera-t-elle française ? », Temps présents, 1946.) Source
1956 en pleine guerre de liberation Jean El Mouhouv tente d’expliquer a sa maniere les raisons de la revolte du peuple Algerien.
« Kabyle de père et de mère profondément attaché à mon pays natal un hasard de l’histoire m’a fait élever dans la religion catholique et m’a donné la langue française comme langue maternelle. Je suis écrivain français. Je représente donc, à un haut degré de perfection l’indigène assimilé. Mais je ne suis pas, je ne suis plus, et depuis longtemps partisan de l’assimilation. Pourquoi ? La tragédie algérienne ne se joue pas pour moi sur une scène extérieure. Le champ de bataille est en moi : nulle parcelle de mon esprit et de mon âme qui n’appartienne à la fois aux deux camps qui s’entretuent. Je suis algérien, je crois être pleinement français. La France est l’esprit de mon âme, mais l’Algérie est l’âme de cet esprit. »( Quelques raisons de la révolte algérienne », Economie et humanisme, Mars-Avril 1956) Source
En 1957 El Mouhouv est mediateur entre le pouvoir Français et les responsables politiques Algeriens ,c’est en ce moment qu’il perd son poste a la RTF pour ses prises de positions justes.
Il va contester l’ordre de la France. Comme il l’écrivait en 1943 en fondant la revue l’Arche :
« Je suis le pont, l’Arche qui fait communiquer deux mondes mais sur lequel on marche et que, l’on piétine, que l’on foule, je le resterai jusqu’à la fin des fins. C’est mon destin. »( In l’Eternel Jugurtha, Catalogue de l’exposition, 1985, p.23.) Source
Déces de Jean AMROUCHE
Jean El Mouhouv AMROUCHE est décedé le 16 Avril 1962 a quelques semaines du referudum pour l’indépendance enterré a Sargé/Braye dans le Loire et Cher
loin de sa terre natale.

Dans l’Algerie indépendante ce grand combatant est nié par le pouvoir en place mais il demeure dans les coeurs de ceux qui l’ont connu ou avoir lu son histoire emouvante.
En 1965 a Ighil-Ali son village natale la population a voulu baptiser l’ecole des peres blanc a son nom mais le FLN refuse categoriquement estimant que Jean El Mouhouv AMROUCHE n’est pas musulman alors qu’ils ont oublié que celuici est un pur Algerien et un vrai revolutionnaire.
Yahia Mesbah ancien enseignant est allé voir a cete époque le colonel Md Oulhadj responsable politique celui ci ordonna que cette école portera le nom De Jean El Mouhouv Amrouche .
Le 15 août 1965, en présence de grandes figures de la révolution nationale, comme Krim Belkacem, Colonnel Ouamran, et bien d’autres », déclare-t-il. L’occasion a été également donnée à d’autres personnes du village qui ont connu les Amrouche pour faire leurs témoignages, tels que MM. Chérif Amrouche, Dai Hamoudi et Père Robert Duplant.
Le 14 Avril 2007 les berberes de France rendent un hommage a Jean AMROUCHE a Sargé/Braye ou il est enterré avec sa fille.
Environ 300 personnes que nous avons fait le deplacement pour lui rendre un vibrant hommage et le faire connaitre a nos enfants, une video et des photos sont sur notre site.
Aujourd’hui il faut que les militants de la cause Berbere feront plus d’efforts pour rehabiliter notre grand Jean El Mouhouv AMROUCHE le JUGURTA
Oeuvres de Jean El Mouhouv AMROUCHE
Cendres (Mirages, Tunis, 1934 - L’Harmattan, 1983) : poèmes (1928-1934) Roman
Étoile secrète (Cahiers de barbarie, Tunis, 1937 - L’Harmattan, 1983) Roman
Chants berbères de Kabylie (Monomotapa, Tunis, 1939 - www.soummam.org www.djmohand.fr.gd