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  y a pas mieux dans la vie que l'amitié, l'amour, la paix et le savoir .... la Kabylie reste toujours dans mon coeur...
  Fondation Matoub Lounes
 

Fondation Matoub Lounès

Déclaration

La justice algérienne vient de condamner Malika Matoub pour diffamation, suite à une plainte déposée par le député du RCD, Nourreddine Aït-Hamouda (NAH). Ce verdict prononcé contre la sœur de Lounès Matoub vient confirmer une fois de plus une habitude ancienne du régime algérien: la justice doit tout soumette aux intérêts du pouvoir et ses alliés et s'y soumettre elle-même.
Il nous faut revenir un peu en arrière pour voir sur quels faits reposent ce verdict arbitraire et ridicule.
En décembre 1997, les responsables du RCD proposent à Lounès Matoub de l'aider à obtenir rapidement un visa pour sa femme qu'il souhaitait emmener en France. Confiant, il leur remet les pièces administratives. Après plusieurs mois d'attente, Lounès Matoub réalisa que la promesse ne serait pas tenue et réclama les documents confiés (dont le passeport de sa femme). En vain. Ses appels téléphoniques restèrent sans réponse.
Le 13 juin 1998, Lounès s'envole pour l'Algérie avec l'espoir de régler définitivement la question du visa et revenir en France en compagnie de sa femme. Le 25 juin, il est lâchement assassiné dans de mystérieuses conditions.
Tous ces faits connus par la famille et les proches de Lounès, ont été rendus publics par Nadia, l'épouse de Lounès, dans son livre "pour l'amour d'un rebelle" publié en avril 2000, notamment dans les pages 114, 117, 120, 123, 132, 133 et 134. Nadia Matoub a d'ailleurs ajouté de nouveaux détails, lors de l'émission de Canal Plus "Algérie : la grande manip" diffusée le 31 octobre 2000.
Dès lors une question s'impose : pourquoi intenter un procès contre Malika pour avoir relater, dans une conférence publique animée le 10 mai 2000, des faits avérés et déjà connus grâce au témoignage de la personne la plus concernée : l'épouse de Lounès ?
Il est inutile de préciser que lors du procès entre Malika Matoub et NAH, la liaison entre l'accusation pour diffamation et les propos tenus par la sœur de Lounès n'a pas été établie. Les avocats de NAH sont partis dans un réquisitoire schizophrénique et violent en s'en prenant au combat de Malika pour la vérité au lieu d'avancer des faits précis liés à une prétendue diffamation. Ils s'étayaient, pêle-mêle, sur des ragots touchant à la vie privée de Malika et sur sa participation à "un complot international visant à déstabiliser l'Algérie ".
Sans doute n'y a-t-il aucune surprise à ce que Malika soit condamnée par une justice "aux ordres" ; Mais c'est avec une tristesse sans nom que l'on constate le délabrement profond d'un régime qui s'acharne sur une mère et une sœur parcequ'elles osent demander la vérité.
Ce procès est un chef-d'œuvre de ridicule et de perfidie, à travers lequel on semble découvrir une nouvelle manœuvre du pouvoir et ses affidés visant à détourner l'opinion de la quête de vérité et à nous pousser à nous murer dans un silence résigné.
La population, qui reste mobilisée autour de La Fondation Matoub, a accueilli ce verdict avec un profond sentiment d'injustice et observe avec écœurement tous ces petits despotes et courtisans acclamant leur joie dans un tintamarre médiatique qui ne s'est jamais encore autant approché de l'absurde. Leurs jubilations sont d'une affligeante insignifiance.
Les fleurs de la dictature ne durent qu'une saison et tous les tyrans grands et petits finiront par répondre à la justice de l'Histoire. Mais pour comprendre cela, il faut de l'intelligence dans le cœur et dans l'esprit.


Pour la vérité sur l'assassinat de Lounès Matoub.
Non à l'arbitraire.
Le Bureau exécutif
Montreuil, le 04-03-2001

Fondation Lounès Matoub : Matoub est mort et l'Algérie se meurt a petit pas.

24 janvier 1956, naissance de Lounès MATOUB, nous ne l'avons pas oublié malgré sa disparition tragique, assassiné le 25 juin 1998 sur une route à grande circulation, à Tala Bounane en kabylie. Aujourd'hui, si seulement tu n'avais pas disparu prématurément, tu serais parmi nous pour dire avec tes mots, avec ta poésie ce que le peuple algérien ressent. Car depuis ta disparition rien n'a changé, les tueries continuent, la misère est devenu un lieu commun et la kabylie comme les autres régions de l'Algérie sont devenues des lieux de non droit.

Matoub est mort et l'Algérie se meurt à petit pas, ses enfants n'ont plus comme espoir que l'immigration. Est-ce que c'est pour cela que nous avons combattu et arracher notre indépendance ? Aujourd'hui notre gouvernement veut réduire notre pays en un vaste camp surveillé. Le pouvoir fait la guerre à sa population, aux paysans, aux artistes, aux jeunes, aux femmes, aux kabyles… Il ne restera bientôt plus que les oliviers à mettre à genoux. Tout le monde est suspect et donc un ennemie potentiel. Merci Messieurs les décideurs pour avoir déversé sur ce peuple la peur, l'humiliation, l'angoisse.

Pour les intellectuels et les artistes deux alternatives servir ou s'exiler et partir c'est aussi mourir un peu . Une certaine élite s'est mis au service des généraux, c'est vrai Matoub que dire la vérité cela peut coûter cher et l'on ne peut leur demander d'être des héros. Le printemps berbère nourrit la rage, Le peuple bouillonnait de part en part ; Sur notre terre demeurée stérile, Les eaux accrues se sont déversées, Le monde entier est notre créancier, L'infection ronge la moelle de nos os ; Se dressèrent ceux que le malheur pliait, Que l'issue fût bonne ou mauvaise…n'importe.

Merci à nos vrais héros les enfants du printemps amazigh, ce sont les vrais porte parole de la liberté, celle qui a été écrite sur la terre algérienne avec la poussière et le sang. Le cri de nos enfants et les youyou désespéré résonnent en nous et nous sommes sûrs Matoub, que tu les entends. Halte à la hogra (l'humiliation), liberté, justice, fraternité pour les hommes et les femmes algériens, Lounès , nous sommes toujours debout ( dh imazighen). Le porte voix du gouvernement et de son armée ont transformé le printemps amazigh, qui est la journée de l'amazighité, de l'espoir républicain, des libertés démocratiques et des droits de l'homme depuis vingt ans en un macabre printemps noir de Kabylie, journée de désespoir et de deuil, pour des milliers de familles kabyles. Avons-nous le droit de laisser cette terre que nous aimons tendrement entre les mains de ces hommes avides et sans scrupules ? Nous ne devons pas nous résigner, il faut Matoub que ta mort ne soit pas pour rien et ton sacrifice doit nous aider à ne plus jamais avoir peur. Avons-nous pris conscience que les hattab sont partout et que nous n'aurions plus jamais peur de dire non à nos assassins ?

C'est le sang des combattants péris Qui éclaire le visage de la liberté Les desseins lointains nous sont propices Nous avons arrachés nos baillons Notre pays appelle les hommes probes Elle guette la noblesse de cœur Eux seuls ébranleront l'heure mauvaise Que le mal- faisant soit mis à bas.

Nous n'avons pas pu sauver Lounès Matoub de la traîtrise (aghuru), sauvons son peuple et ses enfants de l'extermination programmé. Matoub, la Kabylie t'a vu naître avec tes autres frères de cœur que nous n'oublierons jamais : Abane Ramdane, Fadhma nsoumer, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Jean Amrouche, Tahar Djaout, Mohamed Haroun, Boucebci, Mohamed Isyakhem, Mohand Arab Bessaoud, Ali Laimeche, Slimane Azem, El hadj El- anka , Kamel Messaoudi...

Pour que l'Algérie se relève continuons à exiger :

  • Jugement et condamnation des véritables assassins de Lounès Matoub.
  • Jugement et condamnation des responsable des massacres du printemps amazigh et la libération des détenus.
  • Justice et vérité pour les martyres de la démocratie de L'Algérie.
  • Institutionalisation et officialisation de tamazight.
    Taourirt Moussa le 24 janvier 2003

    NOTRE QUETE DE VERITE DERANGE LES CLANS.

    L'émission de reportage et d'investigation de la chaîne française de télévision Canal +, intitulée "90 minutes", a diffusé, en 3eme partie, le 31 octobre 2000, une enquête sur l'assassinat le 25 juin 1998,du chantre de la chanson berbère et non moins militant de la démocratie et du combat identitaire en Algérie, le regretté Lounès MATOUB, sous-titrée " Algérie la grande manip ".

    Sans doute le reportage n'est pas exempt de tout reproche. Mais tel n'est pas le sujet.

    Les personnes et les institutions mises en cause à travers le reportage ont sans aucun doute le droit de réagir à leur mise en accusation par les auteurs du reportage. Ce qui, par contre, est aussi incompréhensible que surprenant, c'est la nature des réactions et les cibles qu'elles ont visées, en l'occurrence la famille MATOUB et la Fondation qui porte le nom du martyr.

    Ayant jusque là, refusé de s'associer ou de se laisser entraîner dans une polémique pour le moins vile et basse, orchestrée par un parti politique(le RCD), via ses relais médiatiques, ayant commis plusieurs dépassements inadmissibles, qui portent gravement atteinte à l'honneur de la famille de Lounès MATOUB, la Fondation qui ne peut rester indifférente à une telle indécence et encore moins continuer à se taire, prend à témoin l'opinion publique et décide de crever l'abcès et rendre publique la mise au point suivante :

    Qu'il s'agisse en effet de Noredine Ait Hamouda , " chef" des patriotes de la région et député du RCD, ou de son parti par l'entremise de journalistes-militants qui sévissent dans plusieurs titres de la presse nationale. Ces journalistes, qui ne diminuent en rien le respect que nous vouons au reste de la corporation, manquant visiblement d'arguments pour dénoncer le reportage et la télévision concernée, ont préféré s'attaquer, une fois de plus, à la famille et à la fondation Lounès MATOUB qui ont suivi de près les événements depuis la date fatidique du 25 juin 1998, ceci n'est pas si surprenant que cela. Cela s'inscrirait même dans une logique sans faille.

    1 - En dépit des accusations dont il a fait l'objet à maintes reprises, le présentant au minimum comme complice de l'assassinat, Noredine Aït Hamouda n'a jamais estimé nécessaire de s'expliquer sur la question, bien que l'opinion publique de la région le condamne publiquement et majoritairement. Il a fallu la diffusion d'un reportage sur une chaîne cryptée peu reçue en Algérie pour qu'il réagisse. Dans sa réaction, ce dernier s'interroge sur ceux qui ont intérêt à bloquer la tenue du "procès" pour désigner ensuite Malika MATOUB, d'être derrière ce blocage. Elle qui, depuis l'assassinat de son frère, ne vit pratiquement que pour faire avancer l'enquête et aboutir à la tenue d'un vrai procès.

    En vérité, le reportage en question n'apporte aucun élément nouveau que l'opinion générale ne connaisse déjà. E lle, qui a naturellement et spontanément scandé "Pouvoir assassin" dés l'annonce de l'assassinat : E lle qui a spontanément et énergiquement hué et empêché Saïd SADI, Président du RCD, de prendre la parole lors de l'enterrement le 28 juin 1998.

    N'ayant pas osé faire face à cette opinion, il est sans doute plus simple pour le député de s'élever contre Malika MATOUB, à laquelle il dénie avec arrogance et acharnement son nom patronymique, et contre le journaliste auteur du reportage, qualifié de fils de colon voulant perpétuer une guerre finie, lui qui est le fils du plus prestigieux colonel de la guerre de libération. Exploitant à ce titre le fait que ledit reportage soit diffusé la veille de la commémoration du déclenchement de la guerre de libération en Algérie. Il trouve là, l'occasion idéale pour crier à la manipulation.

    2- Le RCD, pour sa part, en tant que parti politique siégeant au gouvernement, n'a pas eu de réaction officielle en Algérie, privilégiant ses pratiques traditionnelles, il s'est appuyé sur les nombreuses plumes qu'il compte dans ses rangs et qui squattent plusieurs titres de la presse privée.

    Lâchées telle une meute (ces plumes), un véritable tir groupé s'en est suivi, ciblant la sour et l'épouse de MATOUB, et la fondation qui en porte le nom. A ce titre, l'exemple le plus frappant est celui d'une chronique animée en dernière page du "Soir d'Algérie", par le chroniqueur éhonté, le sieur Mustapha HAMMOUCHE, ex n°2 du RCD et néanmoins proche de celui-ci.

    Dans sa chronique du 04 novembre 2000, consécutive à la diffusion du reportage cité, cet énergumène sans pudeur, s'attaque une fois de plus avec une virulence indécente à la sour et à la mère de celui dont il revendique aujourd'hui "l'amitié", ainsi qu'à son épouse, qu'il se permet de traiter de tous les noms, pour avoir osé enfin témoigné et faire des révélations pour le moins graves et dont les mis en causes devraient tout au moins être entendus par le juge en charge du dossier. Celle-ci confirme en effet que des responsables du RCD dont sans doute Mustapha Hammouche, ont fait pression sur elle pour accuser le GIA dans l'assassinat de son mari, que son intervention préliminaire au cours d'une conférence de presse que lui ont organisé ces même responsables un certain 07 octobre 1998 a été rédigée par eux, lui laissant à elle, le soins de la lire. En échange, ces mêmes responsables promettaient un visa pour la France à l'intéressée et à sa famille. S'agissant d'un chantage, l'opinion publique est en droit de tirer des conclusions.

    Peut-on, au nom de la liberté d'expression et de la critique journalistique squatter une chronique d'un quotidien national pour insulter et porter atteinte à l'honneur d'une famille ? Le sens de l'éthique des responsables du " Soir d'Algérie" est à cet effet interpellé, ils sont sommés de faire taire leur ch., faute de quoi, ils en assumeront toutes les conséquences.

    Encore que jusque là, rien que de presque "normal" si le même chroniqueur, sévissant dans le même journal et commettant la même chronique, n'avait écrit auparavant un texte dans lequel il s'attaquait avec la même virulence et avec la même indécence à la "famille biologique" et présentait Nadia MATOUB comme l'épouse la plus digne.

    Il est vrai qu'en ces temps, la veuve était alors encore gérable, et donc toute indiquée pour servir des desseins obscures. De la même manière qu'on lui fait accuser le GIA, on lui fait préconiser la création d'une fondation MATOUB, qui serait "celle des Mustapha Hammouche et des.".

    Les choses semblent avoir changé aujourd'hui. Et là, des questions se posent :

    - Quel rôle a joué Mustapha Hammouche dans ce scénario ?

    - Pourquoi s'est- il empressé de prendre position pour l'épouse et contre la sour et la mère ?

    - Pourquoi change-t-il de fusil d'épaule pour descendre en flamme aujourd'hui celle qu'il a porté aux nues hier, et qu'il accuse quasiment, plus de deux années après, de complicité dans le meurtre de son mari ?

    A toutes ces questions et à bien d'autres encore, l'opinion publique saura sûrement trouver réponse.

    Si Mustapha Hamouche et son parti ne trouve rien d'anormal à ces revirements aussi spectaculaires que consternants, "c'est qu'il est difficile de se culpabiliser".

    Il n'est d'ailleurs pas inutile de rappeler que depuis l'ignoble assassinat de Lounès MATOUB, le RCD avec la complicité active de Mustapha Hammouche n'a cessé d'utiliser les problèmes qui peuvent exister entre les membres de la famille, les monter les uns contre les autres, pour entretenir une animosité permanente.

    Ainsi, après avoir d'abord joué la carte Nadia MATOUB, qui a fini par décider de lever le voile sur leurs manipulations, ils n'ont rien trouver de mieux qu'à exhumer un vieil oncle du chanteur assassiné pour lui faire tenir des propos qui confortent leur position, étalés dans les colonnes d'un quotidien dont la ligne éditoriale ne trompe plus personne.

    Dés lors, il est difficile de concevoir que l'on puisse être dérangé, au point de s'opposer avec virulence à toute quête de vérité, quand on est, comme le prétendent les concernés, blancs comme neige.

    En conclusion, consciente de l'absence de volonté politique affichée par le pouvoir en place, lequel semble décidé à tout mettre en ouvre pour empêcher la justice d'élucider ce triste épisode, la fondation Lounès MATOUB, déterminée à aller jusqu'au bout de sa revendication en dépit des blocages dressés sur son chemin, lance un appel en direction de l'opinion publique nationale et internationale à une large mobilisation pour la manifestation de la vérité. Ceci d'une part, et d'autre part, elle tient à souligner que dans tous les cas et quelles que soient les insuffisances et autres reproches qui peuvent être fait au reportage de CANAL +, celui-ci a eu le mérite de briser le silence entretenu à dessein autour de l'affaire MATOUB, mettant ainsi à nu les pratiques d'un système miné par des guerres souterraines que se livrent des clans aux aboies, soutenus par les "jappements" de supplétifs aujourd'hui démasqués.

    LA LUMIERE JAILLIRA DES TENEBRES

    Taourirt Moussa le 14/11/2000

    Le Bureau Exécutif.  www.matoub.kabylie.free.fr  www.djmohand.fr.gd   

 
   
 
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