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  y a pas mieux dans la vie que l'amitié, l'amour, la paix et le savoir .... la Kabylie reste toujours dans mon coeur...
  l'Algerie Berbere
 

Algérie : Histoire de l'Algérie

algérieL’Algérie est un pays nord africain d’une superficie de 2 381 741 km² pour 33,8 millions d’habitants dont 90% sont répartis sur 10% du territoire.
Plaque tournante du Maghreb, l’Algérie est aussi le deuxième pays d’Afrique par sa superficie.
L’Algérie est bordée au nord par la mer méditerranée, à l’est et au nord est par la Libye et la Tunisie, au sud est par le Niger, au sud ouest par le Sahara occidental, la Mauritanie et le Mali, et en fin à l’ouest par le Maroc.

L’Algérie qui à l’époque était uniquement Berbère, a connu l’invasion étrangère à de nombreuses reprises, notamment romaine, arabe, ottomane et Française, ce qui fait du peuple Algérien un peuple métissé et cosmopolite, malgré lui. Seul le peuple arabe s’est installé définitivement en Algérie, du moins visiblement, car on ne peut définir les gènes que porte chaque Algérien.

Premier pays méditerranéen de par sa superficie, l’Algérie est un pays riche en sites touristique. Avec un climat méditerranéen au nord et un climat désertique au sud, en traversant l’Algérie du nord au sud on peut admirer des plages paradisiaques, des montagnes rocheuses et parfois enneigés, des forêts denses et diversifiées en faune et en flore et enfin des tapis de sable jaune du désert.

Aujourd’hui, l’Algérie regroupe plusieurs ethnies, à première vu une partie Berbérophone et une autre arabophone. La partie Berbérophone se divise en plusieurs langues : Le Kabyle (Kabyles), le Chaoui (Chaouia), le Mozabite (M’zab) et le Tergui (Touareg). On peut aussi trouver des régions comme à Tlemcen qui sont arabophones mais qui ont gardé un mode de vie et une culture Berbère.

Voici quelques articles qui vous permettront de mieux comprendre l’histoire de l’Algérie et du peuple Algérien.

Articles

L’arabisation en Algérie des ‘ulamâ’ à nos jours

Référence :
École Normale Supérieure- Lettres et Sciences Humaines, Lyon, , 20-22 mai 2006
Colloque : Pour une histoire critique et citoyenne Au-delà des pressions officielles et des lobbies de mémoire
Le cas de l’histoire franco-algérienne
Colloque Algérie
Pour une histoire critique et citoyenne
Communication de Gilbert Grandguillaume, EHESS, Paris.

La question de l’arabisation, posée depuis 1962, continue à faire problème dans l’Algérie de 2006. Conçue au départ comme une volonté de réintroduire dans l’univers linguistique algérien une langue arabe « classique » (c’est-à-dire différente de la langue parlée), elle est devenue de nos jours un enjeu politique et idéologique majeur : symbole de l’ « école sinistrée » pour les uns, elle est pour les autres l’emblème de l’islam et de la référence au monde arabe. Le pouvoir qui tente de rénover l’enseignement en réintroduisant le français applique sa réforme sous le contrôle vigilant d’une opinion ambivalente : elle veut bien la réussite par le français mais elle est enracinée dans une identité musulmane dont la langue arabe est le repère. Cette opinion est de toute façon réticente face à un pouvoir qui n’a jamais pu incarner une identité algérienne authentique, et doit donc continuer à s’appuyer sur ses deux substituts : l’islam et la lutte anticoloniale. De ce fait toute mesure touchant à la langue arabe s’avère délicate dans la mesure où elle concerne une référence mythique. La langue est ainsi une question éminemment politique.

Il n’est pas possible dans cette brève communication de traiter de l’ensemble de cette question. Je me contenterai de situer cette langue arabe dans le contexte algérien, depuis le mouvement réformiste des années 1930 jusqu’à ce jour pour en révéler la complexité.

1. Renaissance de l’arabe avec le mouvement des ‘ulamâ’

Par la confiscation des biens habous qui supportaient l’enseignement en arabe, la colonisation en a sapé les structures entre 1830 et 1844. Celui-ci ne subsistait plus que sous la forme d’écoles coraniques de villages, dans un climat de suspicion de l’administration coloniale. A un niveau supérieur les études devaient être poursuivies hors de l’Algérie, en Tunisie, au Maroc ou au Moyen-Orient. En Algérie même seules quelques medersas offraient un enseignement musulman de qualité médiocre[1].

Dans un contexte d’éveil du nationalisme[2] le mouvement des ‘ulamâ’, sous la guidance de Cheikh Abdelhamid Ben Badis, milita pour un réveil d’une nation algérienne opposée à l’idéologie assimilationiste. Chacun connaît sa fameuse phrase emblème : « L’Algérie est ma patrie, l’arabe est ma langue, l’islam est ma religion ». Dans le sillage de ce mouvement de nombreuses écoles (dites médersa) furent créées, qui enseignaient la langue arabe en dehors des heures scolaires. Cet enseignement était doublé de conférences aux adultes, conférences dont le thème principal était la rénovation de la religion musulmane, qu’il fallait détacher de ses déviations populaires mises en œuvre par les confréries. Ce mouvement, qui accompagnait en sous-main la revendication nationaliste, eut un immense succès dans tout le pays. J’en ai recueilli un écho dans mon enquête des années 60 dans la ville de Nédroma[3], dans l’ouest algérien. La population gardait le souvenir du prédicateur envoyé par Ben Badis, Abdelwahab Benmansour (qui fut plus tard directeur de la Bibliothèque royale à Rabat). Ses cours d’arabe étaient suivis par la majorité des élèves de l’école publique. Ses conférences faisaient salle comble : il était d’une éloquence enflammée et suscitait l’enthousiasme. Toutefois les mêmes témoins se souvenaient du grand trouble suscité par ses propos hostiles aux confréries, qui engendraient la zizanie au sein de la population et même des familles. Le début de la guerre de libération mit cette réforme en sourdine, mais l’élan avait été donné.

Que penser aujourd’hui de ce mouvement ? Ce retour de la langue arabe et de sa culture était le bienvenu et représentait une introduction culturelle à l’indépendance. S’il est vrai que celle-ci fut vécue par la population de base comme le retour de la terre aux musulmans et l’expulsion des infidèles, le message réformiste en fut l’expression théorique, par le lien qu’il a institué entre Algérie, islam et langue arabe, lien qui demeure profondément ancré aujourd’hui. Les leader du mouvement rejoindront le FLN et seront à nouveau présents dans l’Algérie indépendante, notamment Tawfîq al-Madani, mais la confusion des trois données considérées comme seules composantes de l’identité algérienne a mis entre parenthèses l’entrée de l’Algérie dans une aire de développement moderne : au lieu de tenter de la repenser, elle l’a enfermée dans une contradiction, rendant ainsi impossible la constitution d’une identité algérienne forte de ses multiples composantes.

Par ailleurs, la survalorisation de l’arabe classique par rapport aux langues parlées (langues de la rue, du sûq, disait Ben Badis) devait marquer la politique linguistique ultérieure : une hostilité irraisonnée aux langues parlées, arabes et encore plus berbères. Ce mépris du peuple se retrouve dans l’hostilité aux confréries, c’est-à-dire aux formes concrètes et populaires de religiosité qui constituèrent un socle important de la résistance identitaire algérienne, après que tous ses autres supports lui eussent été enlevés. Ce qui se voulait une renaissance de l’islam s’est en fait traduit par l’éradication de la culture populaire algérienne : une tendance qui se retrouvera plus tard dans les manuels d’histoire, où une place infime sera réservée à l’Algérie, au bénéfice des pays du Moyen-Orient[4].

Toutes les pratiques futures du FLN dans le domaine de l’arabisation sont donc en germe dans le mouvement des ‘ulamâ’ (pourtant célébré chaque année le 16 avril, anniversaire de la mort de Ben Badis, comme « Journée du Savoir, yaum al-‘ilm » ) : caractère religieux de la langue arabe (affichée comme langue nationale), mépris des langues parlées algériennes, méconnaissance de la réalité algérienne à laquelle est substitué un mythe arabo-islamique. Cette tendance sera renforcée durant la guerre de libération, en contrepartie du soutien apporté par les pays arabes à la lutte du FLN.

2. La politique d’arabisation de Ben Bella et Boumediène

Le salut de l’Algérie en ce domaine eut été la recherche d’un équilibre entre les deux impératifs majeurs : le développement du pays qui nécessitait une certaine ouverture vers l’Occident, et celle-ci passait par l’usage de la langue française, et la restauration d’une personnalité algérienne qui se traduisait pour une grande partie de la population par le lien à l’islam. Sur le plan linguistique, cela signifiait une option claire de bilinguisme : maintien du français et enseignement de l’arabe. La Tunisie et le Maroc, qui disposaient d’élites bilingues, firent ce choix. En Algérie au contraire ces deux tendances se constituèrent en clans opposés. Les « francophones » qui détenaient tous les atouts du pouvoir ne surent pas s’ouvrir à la demande d’arabisation, la redoutant comme une menace de théocratie. Mais ils y furent suffisamment sensibles pour entretenir une mauvaise conscience qui les empêcha de s’y opposer franchement et qui les conduisit, à travers des manœuvres opportunistes, à finalement perdre la partie. Les « arabophones » issus du mouvement réformiste ou fraîchement émoulus des universités du Moyen-Orient, généralement monolingues, n’eurent de cesse de chasser les agrégés d’arabe bilingues issus de l’université française. L’arabisation dont ils réclamaient la promotion ne pouvait dès lors être qu’une lutte contre la dominance de la langue française. Derrière cette revendication idéologique se cachait aussi la volonté d’accéder aux postes de l’administration et de l’enseignement. Dans une déclaration récente le président Bouteflika résumait à cet aspect la question de l’arabisation : « Il n’y a pas eu de problème linguistique en Algérie, juste une rivalité et des luttes pour prendre la place des cadres formés en français ![5] » Ce courant réformiste reçut l’appui des ba’thistes qui œuvraient à la construction de la « grande nation arabe » et dont l’un des représentants les plus en vue fut Abdelhamid Mehri.

Entre les deux camps la controverse fut violente, et on peut dire qu’elle le demeure aujourd’hui. Au début les positions était un choix d’arabisation radicale opposé à une option de bilinguisme arabe-français. L’arabisation comme telle prit figure de dogme national et ne pouvait être contestée que sous la forme d’une remise à plus tard. S’y ajoutèrent peu à peu les autres points de vue : le français était la langue du pain, l’arabe était défavorisé. D’où les mesures d’arabisation de la fonction publique, puis des divers degrés de l’enseignement.

Les étapes de la progression de l’arabisation, année par année dans le primaire, matière par matière dans le secondaire, sont connues[6]. Globalement on peut dire que, jusqu’à la mort de Boumediène, c’est une option implicite – c’est-à-dire non assumée – de bilinguisme qui fut pratiquée. L’arabisation progressait dans l’enseignement primaire et secondaire, mais son extension à l’université était largement verrouillée. Pour lever ce verrou, Abdelhamid Mehri , secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et promoteur de l’arabisation, faisait en sorte de ne plus présenter à l’entrée de l’université que des bacheliers arabophones, tout en réduisant dans son secteur la formation des professeurs de français. La situation fut cependant assez grave pour que Boumediène envisage, en avril 1977, une « pause de l’arabisation » par la nomination de Mostefa Lacheraf à l’Education nationale et de Abdellatif Rahal à l’Enseignement supérieur. Son affaiblissement puis sa mort le 27 décembre1978 firent que cette pause fut de courte durée.

Cette période de bilinguisme de fait eut pu être l’occasion d’organiser une symbiose des deux langues. Or chaque secteur fonctionnait de façon compartimentée, tant était grand l’écart des formations et des cultures de référence.

Dans un premier stade, l’Algérie eut largement recours à la coopération. Les élèves suivaient successivement les cours d’enseignants français et moyen-orientaux dont les pédagogies étaient aux antipodes : rationalisation d’un côté, mémorisation de l’autre, sans parler des idéologies. Puis fut réalisée l’algérianisation du corps enseignant, mais le même fossé séparait les deux blocs, aggravé maintenant par une concurrence directe pour les places : la suppression de l’enseignement d’une matière en français ouvrait la place à un autre enseignant chargé de l’enseigner en arabe (si l’on excepte les cas, assez minoritaires, de passage du même enseignant à un enseignement en arabe). De ce fait la langue arabe restait enfermée dans l’équation des ‘ulamâ’ : arabe-islam-patrie. Certes Ben Bella avait bien déclaré que « l’arabisation n’était pas l’islamisation », et Boumediène que l’arabe était « la langue du béton et de l’acier ». Ces déclarations demeurèrent des vœux pieux face à un secteur politique et économique qui fonctionnait en français. Au lieu de promouvoir la langue arabe vers une pédagogie moderne ouvrant sur la richesse du patrimoine de la culture arabe, on la laissa prisonnière de sa référence religieuse et traditionnelle, et qui plus est, réduite à traduire la langue française qu’elle devait remplacer. On ne pouvait mieux faire pour produire un système schizoïde, conséquence d’autant plus grave qu’elle se greffait sur une ambivalence profonde vis-à-vis des deux systèmes incarnés par les langues arabe et française. Si on ajoute à cela que l’école comme le pouvoir affichaient un profond mépris pour les langues maternelles des élèves, on aura quelques clés pour comprendre la désorientation de cette génération et de celles qui ont suivi.

Autre aspect de la question : certes les parents ont toujours compris que le français était « la langue du pain » et agi en sorte que leurs enfants soient scolarisés dans les sections bilingues là où elles existaient, déjouant ainsi l’hypocrisie des élites qui prônaient l’arabisation… pour les autres. Mais on ne peut pas en conclure que l’enseignement de l’arabe ne fut pas bienvenu : au contraire, les parents, qui ignoraient généralement cette langue à son stade écrit, ( et qu’on persuadait que, pour cette raison, ils étaient de moins bons musulmans…), virent avec admiration leurs enfants en tracer les signes, les caractères sacrés du Coran. Ceci provoqua peu à peu un renversement des générations : le savoir religieux était désormais détenu par les enfants, gestionnaires du droit. La conséquence en apparaîtra plus tard, avec la naissance de l’islamisme, qui saura tirer profit de cette inversion de la légitimité au sein des familles.

3. Chadli Bendjedid et la montée de l’islamisme (1979-1992)

Lors de son passage au ministère de l’Education, M.Lacheraf avait limogé toute l’équipe de direction responsable de l’arabisation. Celle-ci trouva refuge au Comité central du FLN. Or dès la mort de Boumediène en décembre 1978 le parti, mis à l’écart depuis 1964 refit surface et exerça une influence sur le nouveau président Chadli Bendjedid. Son action, menée sous la houlette de l’ancien ministre Ahmed Taleb Ibrahimi et de Abdelhamid Mehri, eut pour visée l’accentuation de l’arabisation. L’arabisation des sciences sociales à l’université fut décrétée le 14 septembre 1980 avec application immédiate. Son extension aux autres secteurs fut planifiée. Les questions de pédagogie, de matériel et même d’enseignants furent l’objet de réunions, séminaires, c’est-à-dire pratiquement laissées au hasard. Ce fut le début de l’éviction de l’université de ses meilleurs cadres, éviction complétée par les évènements de la guerre civile dans les années 90. Même accélération dans l’enseignement secondaire, qui vise à ne plus former que des bacheliers arabisés. A partir de ce moment l’arabisation pouvait être considérée comme achevée et M.Mehri partir comme ambassadeur à Paris en 1984. Quant à la situation difficile de l’enseignement elle fut encore aggravée par la crise économique de 1986 liée à la baisse des revenus du pétrole.

Pour parachever l’arabisation du milieu, une loi fut préparée par Mouloud Kassim Naït-Belkacem en 1989 (sur le modèle de la « loi Toubon » du 31-12-75) imposant sous peine de sanctions la généralisation de l’emploi de la langue arabe pour 1993, loi qui fut votée par les députés le 17 novembre 1990 et publiée au Journal Officiel le 16 janvier 1991.

L’arabisation s’accompagnait de l’islamisation du milieu. Le 22 mai 1984 fut voté le Code de la famille, directement inspiré de la chari’a et plaçant la femme dans un statut de mineure à vie. C’est en effet du côté de l’islam que le pouvoir, en perte de légitimité, se tourna pour tenter d’en retrouver. Les signes de son affaiblissement se multiplient avec Chadli Bendjedid. Le parti du FLN impose son influence en obligeant tous les cadres des organisations de masse à en faire partie à partir du 1er janvier 1981 (article 120 des statuts du parti). La corruption, latente depuis Boumediène dans une économie d’assistance généralisée et d’importation systématique, éclate au grand jour et fait l’objet de dénonciations publiques. C’est sur cette base que va se développer dans les années 80 le mouvement islamiste, prenant appui sur les mosquées, et s’emparant du monopole de la dénonciation d’un pouvoir de plus en plus honni. La période est marquée par de grandes émeutes urbaines à Constantine, Annaba, Oran et finalement Alger en octobre 1988. Celles-ci marquent le début d’une période de « libéralisation », de multipartisme, dont profitera surtout le Front Islamiste du Salut (FIS), animé par Madani et Belhadj. Le FIS remporte le premier tour des élections législatives en décembre 1991. Le président Bendjedid semble prêt à partager le pouvoir avec lui quand il est renversé en janvier 1992 par un coup d’Etat militaire aux apparences légales.

Durant cette période l’arabisation a gagné en extension sinon en qualité. Dans l’enseignement primaire et secondaire, elle est la langue de toutes les matières enseignées, sauf le français. Encore l’enseignement de celui-ci est-il souvent non assuré du fait du manque d’enseignants, principalement en dehors des grandes villes et dans les régions du Sud. Mais surtout elle a changé de coloration : il n’est plus question de réserve, elle est ouvertement liée à l’islamisation, comme en témoigne une déclaration d’un ministre des affaires religieuses de l’époque. Cette tendance est, comme dit précédemment, liée à la carence de légitimité du pouvoir. Mais elle est surtout contemporaine de la montée du FIS. Si ce dernier s’empare peu du thème de l’arabisation, il l’inclut dans l’imposition qu’il réalise par ses réseaux de nouvelles pratiques islamiques, allant des comportements aux habitudes vestimentaires et alimentaires. De nombreux enseignants d’arabe deviennent des zélateurs de ces pratiques au sein des établissements scolaires. Les élèves sont souvent utilisés pour contrôler l’ « orthodoxie » des parents. La position de ceux qui veulent échapper à cette pression dans les écoles ou les quartiers devient de plus en plus difficile : c’est le cas notamment des enseignants de français. Il faut ajouter que cette situation est souvent acceptée dans l’espoir de mettre à bas un régime militaire qui règne par le coup d’Etat depuis 1962. Quant à l’élite elle avait été privée de toute échappatoire en septembre 1988 par l’interdiction édictée par Chadli Bendjedid aux enfants algériens (même issus de couples mixtes) de fréquenter les établissements de la Mission culturelle française. Enfin vont apparaître de graves distorsions à l’intérieur des familles, analogues à celles qui les divisèrent à l’époque des ‘ulamâ’, notamment dans le cas des enfants devenus islamistes et s’opposant violemment à leurs parents au nom d’une nouvelle légitimité.

4. La guerre civile et la tentative d’une réforme

L’ « interruption du processus électoral », selon l’euphémisme consacré, mit un coup d’arrêt à la progression du FIS et porta au pouvoir un organisme provisoire présidé par Mohamed Boudiaf, assassiné en juin 1992. Des années d’incertitude, de violences délimitent une période qui va jusqu’à l’élection du président Liamine Zeroual en novembre 1995 puis à celle du président Abdelaziz Bouteflika en avril 1999.

Le président Boudiaf avait déclaré l’école algérienne « sinistrée ». Au-delà du démantèlement du système d’enseignement (corps enseignant et établissements), c’est l’école dans son ensemble qui était désignée et pas seulement dans ses années récentes. Ce diagnostic, pour sévère qu’il fut, ne pouvait guère être démenti, sauf peut-être par ceux qui avaient mis en place l’arabisation, qui demeurèrent à leurs postes et y sont encore influents aujourd’hui. Dans la réaction hostile à l’islamisme de l’époque, on incrimina l’arabisation. Mais la critique doit moins viser la réintégration de la langue arabe dans la société algérienne – qui fut et demeure légitime – que la façon dont elle fut réalisée, dans une optique de renfermement, au mépris de la pédagogie. Il faut bien admettre aujourd’hui que ceux qui s’emparèrent de la gestion du système d’enseignement étaient moins guidés par des soucis pédagogiques que par l’opportunisme politique.

Dans ces années la politique d’arabisation ne fut jamais désavouée. Certes le Comité Consultatif National (CCN) décida en août 1992 le report de l’application de la loi sur la généralisation de la langue arabe sans toutefois l’abolir. Cette loi fut votée à l’unanimité le 17 décembre 1996 par le Conseil National Transitoire (CNT), pour application à partir du 5 juillet 1998, sans toutefois que personne ne s’enquit par la suite de son application. Il en est de même du Code de la famille. Tout ce qui concerne l’arabe et l’islam est tabou, et nul politique n’ose les aborder sinon pour les révérer. Il s’agit là de constantes intouchables dans une société qui a traversé des étapes étonnantes, s’est confrontée à la mondialisation par les media, l’apparition de nouveaux objets, le bouleversement des générations et des mœurs. On peut y voir le signe d’une société qui, défiante de son régime politique, incertaine de son identité, inquiète de son avenir, persiste à voir dans l’islam et la langue arabe les seuls traits susceptibles de la définir, voire de lui conférer une relative stabilité.

Le comportement du président Bouteflika sur ce domaine est particulièrement instructif. Il est certes le premier président algérien à oser s’affranchir publiquement de la langue de bois imposée par les arabisants et leur organe représentatif, l’Association pour la Défense de la Langue Arabe (ADLA), quitte à faire l’objet des critiques d’un Abdelkader Hadjar[7]. Malgré la loi il a osé utiliser en public la langue française, et proclamer la nécessité du multilinguisme en Algérie. Les controverses anciennes liées à la dénégation de la place des langues parlées, notamment le berbère, ont été soldées par la reconnaissance d’une place officielle à la langue berbère. Par ailleurs il a mis en place une Commission Nationale de Réforme du Système Educatif (CNRSE) dont les travaux ont duré l’année 2000. Bien que les débats en aient été tenus secrets, on sait qu’ils ont opposé les deux clans traditionnels qui constituent la trame de la vie politique algérienne : partisans d’un monolinguisme arabe adossé à un islam conservateur à ceux d’un plurilinguisme (appuyé sur le français) ouvert à la modernité. La place du français dans l’enseignement, mais aussi l’enseignement de l’histoire, de la morale, ont fait l’objet de vifs débats. Si le clan « moderniste » s’est révélé majoritaire, sa victoire n’a pu être affichée, le rapport a été tenu secret, pour ne pas raviver d’anciennes haines.

Si des éléments de réforme sont effectivement mis en place, concernant notamment l’utilisation du français, mais aussi la pédagogie, ces mesures ne peuvent être appliquées qu’avec précaution, et régulièrement contrebalancées par des démarches ostentatoires telles que l’ouverture d’une semaine du Coran, ou des rappels à l’ordre répétés à ceux qui seraient tentés (les écoles privées spécialement) de négliger l’enseignement de l’arabe et des programmes algériens au profit d’un enseignement en langues étrangères. Des organes de presse francophones s’empressent d’y dénoncer un rejet du français, alors qu’ils ne sont que les contrepoids nécessaires que le pouvoir juge inévitable de mettre à son action.

Ces évolutions posent la question majeure des tendances profondes de l’opinion algérienne sur cette question de l’éducation et de l’arabisation. Dans la phase actuelle, on assiste à un retour massif du français, dans les programmes, dans les formations de professeurs dont on fait cruellement défaut. Missions diplomatiques et instituts de francophonie veulent y voir le triomphe de la modernité et le rejet d’une langue arabe qu’ils ont toujours mal supportée. Ils auraient grand tort de s’en réjouir trop vite. Si la rénovation du système éducatif algérien passe par là, elle ne saurait s’y réduire. La restauration de la langue arabe avec ce qu’elle symbolise a été et reste une requête de la société algérienne. Elle s’est faite, dans le cadre de la politique d’arabisation, à rebours de la pédagogie, mais elle demeure un acquis auquel il serait risqué de renoncer. Au contraire la stabilisation des tendances divergentes internes passe par un intérêt particulier à accorder à la langue arabe, à son enseignement, à son contenu, à son ouverture. Si des signaux sont adressés par la société algérienne en direction de la modernité, il en est d’autres qui émanent des sources autrefois formalisées par les ‘ulamâ’. S’agit-il de tensions internes irréductibles, de comportements ambivalents, de marques toujours douloureuses de violences subies depuis des décennies ? Il n’est pas possible aujourd’hui de prévoir si la balance penchera d’un côté ou si un équilibre fragile sera longtemps maintenu. Il est non moins certain que, dans la construction d’une Algérie apaisée, le rôle des langues demeure capital.


Notes

[1] Sur la question des médersas et des écoles coraniques, voir Charles-Robert Ageron, Les Algériens musulmans et la France (1871-1919), PUF, Paris, 1968, tome 1, p.324, 328-332.

[2] Voir Mérad, Ali, Le réformisme musulman en Algérie de 1925 à 1940. Essai d’histoire religieuse et sociale, Paris - La Haye, Mouton & Cie, 1967.

[3] Voir Grandguillaume, Gilbert ,« Une médina de l’ouest algérien : Nédroma », Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, Aix-en- Provence, N°10, 1971, p.69-73.

[4] Ghalem, Mohamed et Remaoun, Hassan,Comment on enseigne l’histoire en Algérie, CRASC, Oran, 1995.

[5] El-Watan, 22-05-1999.

[6] Mon article « Les enjeux de la question des langues en Algérie », in Les langues de la Méditerranée, dir. Bistolfi, Les Cahiers de Confluences, L’Harmattan, Paris, 2002, p.141-165. Pour une vue plus globale, voir mon ouvrage Arabisation et politique linguistique au Maghreb, Paris, Maisonneuve et Larose, 1983, et Taleb-Ibrahimi, Khaoula, Les Algériens et leur(s) langue(s), Alger, El-Hikma, 1995.

[7] Lettre ouverte au président Bouteflika (El-Moudjahid du 17-10-1999)

Gilbert GRANDGUILLAUME (EHESS)


Histoire d'Algérie

L'Algérie est un pays du Maghreb.
L'Algérie est membre de l'Union africaine et de la Ligue arabe depuis pratiquement son indépendance, elle a aussi contribué en 1988 à la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Deuxième pays d'Afrique par sa superficie, l'Algérie partage des frontières terrestres avec la Tunisie au nord-est, la Libye à l'est, le Niger au sud-est, le Sahara Occidental, la Mauritanie, le Mali au sud-ouest, et enfin le Maroc à l'ouest.
Constitutionnellement, l'Algérie se définit en tant que pays arabe, berbère (amazigh) et musulman.

Étymologie

Le nom Algérie viendrait de l'arabe Al-Jazaïr (الجزائر ) « Les Îles », qui se dressent face au port d'Alger et qui font partie de sa jetée actuelle, et a été étendu par la suite pour désigner tout le pays (ordonnance de 1842), prononcé en arabe algérien El Djazayer (ou Jaza'yer selon les régions). Une seconde explication voudrait que le nom Djazaîr soit rattaché à la dynastie des Zirides, du nom de son fondateur Bologhine ibn Ziri (de tiziri, « clair de lune » en berbère) qui a fondé Alger et régné un temps sur une bonne partie de l'Algérie actuelle. Les Algérois se désignant eux-mêmes sous le vocable de Dziri, par ailleurs les Algériens désignent leur pays sous le nom de Dzayer. Une troisième explication serait plus allégorique : la côte fertile de l'Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaîtrait comme une île de vie, Al-Jaza'ir.

Géographie

L'Algérie est de par sa superficie, le plus grand pays du pourtour méditerranéen et le second au niveau africain, après le Soudan. Dans sa partie sud, il comprend une part notable du Sahara.
La partie nord du pays est sillonnée par des chaînes de montagnes qui prolongent l'Atlas, parmi ces massifs figurent d'ouest en est l'Ouarsenis, le Chenoua, le Djurdjura, les Babors et les Bibans, le Hodna et les Aurès.
Dans la partie saharienne de l'Algérie, on peut noter des villes comme Tamanrasset, Ghardaia, Illizi ou Djanet. Le voyageur peut s'y rendre en avion ou en véhicule tout terrain et visiter le Hoggar, le Tassili du Hoggar, le Tassili des Ajjer et y rencontrer des nomades touaregs, le Mzab.

Histoire

L’Afrique, le bassin de la Méditerranée, l’Europe ainsi que l’Orient furent des éléments incontournables qui enrichirent grandement le cheminement historique de l'Algérie. À l’extrême Sud, on peut noter aussi l’existence du plus grand musée naturel au monde. Autant de preuves qui attestent de l'extraordinaire richesse de son histoire.

Préhistoire

Des sites archéologiques révélèrent des ossements d'hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu'à 2 millions d'années. Les chercheurs y ont vu la présence de l'Homo Habilis et de l'Atlanthrope.

Antiquité

L'antiquité de l'Algérie est marquée par les Berbères Gétules. Ils établirent des liens commerciaux et politiques avec Carthage et l'Égypte. La fondation XXIIe dynastie égyptienne par le chef Gétule Sheshonq à la tête d'une coalition, marquerait le départ du calendrier berbère. Remarquables cavaliers, devenus par la suite des mercenaires.
L'histoire de la Numidie commence avec l'émergence des tribus massyles et massaessyles. Les premiers sont à l'origine de la Numidie orientale et les seconds de l'Occidentale. Massinissa finira, dans le contexte de la seconde guerre punique à unifier la Numidie. L'empire romain, avec l'aide des mercenaires Gétules, colonisera la Numidie.
L'Algérie est par ailleurs le pays méditerranéen qui renferme le plus grand nombre de vestiges de l’époque romaine. Les plus connus sont ceux de Timgad et Tipaza, cette dernière offire à titre d'exemple l’une des plus grandes superficies de nécropoles antiques connues autour de la Méditerranée.

L'islamisation de l’Algérie

La chute de Rome, puis des Vandales, et l'instabilité durant la période byzantine entraînent la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l'arrivée des musulmans entre 670 et 702.
Les figures les plus connues de ce conflit furent le roi chrétien Koceila, qui vainquit Sidi Ocba ibn Nafaa en 689, près de Biskra, puis la reine guerrière Kahena (de son vrai nom Dihya), qui à la tête des Berbères (Djerawa de l'Aurès et Nefoussa de Tripolitaine) ainsi que des Roums de la côte, infligea, en 693, à la bataille de la Meskiana, une sévère défaite au corps expéditionnaire arabe de l'émir Hassan Ibn en Noman, qu'elle repoussa jusqu'en Tripolitaine.
Après la conquête musulmane, les citadins adoptèrent l’islam (pour se protéger contre les attaques des nomades) et progressivement la langue arabe. Berbère, phénicien, romain, arabe, espagnol, turc, français : le brassage des langues, le « métissage linguistique », est intense, donnant lieu à un arabe algérien (et maghrébin en général) qui s’est perpétué jusqu’à nos jours.
La première partie de la conquête musulmane de l'Espagne fut menée par un contingent berbère presque entièrement composé de récents convertis, à commencer par son chef Tariq ibn Ziyad, qui donna son nom à la colline de Gibraltar (جبل طارق , « Djebel Tariq »). Après le succès de Tarik, le calife le fit enchaîner. Il mourut en route.
Au Xe siècle , le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi fonda la dynastie Fatimide, en Basse Kabylie où il trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes. Les Fatimides établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad.
Leur règne est marqué par de nombreuses révoltes Kharijites, notamment celle d'Abu Yazid, en 944, à la tête de tribus berbères Zénètes, qui infligea la plus sévère défaite à l'armée Fatimide, affaiblie et rendue vulnérable, en prenant Kairouan. La révolte fut vaincue par Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, qui en sauvant l'empire reçue le poste de gouverneur du Maghreb central.
Ainsi en 972, lorsque les Fatimides, après l'annexion égyptienne, eurent moins d'intérêts pour le Maghreb, c'est son fils, Bologhine ibn Ziri, qui hérita du contrôle de l'Ifriqiya. Les Zirides y règneront pendant environ deux siècles.
Hammad Ibn Bologhine, le fils de Bologhine, gouvernera indépendamment des Zirides, sur le nord de l'actuelle Algérie, à partir de 1014 en reconnaissant, comme califes légitimes, les Abbassides sunnites de Bagdad, fondant ainsi la dynastie des Hammadides. Les Zirides reconnaîtront, à leur tour, en 1046, les califes Abbassides, montrant ouvertement aux Fatimides leur abandon du chiisme.
C'est à partir de 1048, dans certaines régions du Sud, au temps d'Ibn Khaldoun, que des tribus arabes, principalement les Banû Hilâl et les Banu Sulaym, immigrent en Afrique du nord. Ces « terribles bédouins » hilaliens furent envoyées par le pouvoir Fatimides afin de réprimer les Zirides et les Hammadides. Par vagues successives, ils menaient des incursion dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passages. En Algérie, leur nombres ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes, ils étaient cependant parfois alliés avec certaines tribus locales des Zénètes. Ces deux royaumes, alors prospères, seront grandement affaiblies par ces incursions. Les Zirides transfèreront alors leur capitale de Kairouan à Mahdia, les Hammadides, d'Al-Quala (La Kalâa de Béni Hammad, aujourd'hui reconnue patrimoine mondial par l'UNESCO) à Bejaia.
L'Algérie est alors, sur une petite partie à l'Ouest, sous le contrôle des Almoravides, des Hammadides au centre, et des Zirides à l'Est. Quand en 1152, ils sont définitivement vaincus par les Almohades, dirigés par Abdelmoumen Ibn Ali et dont le chef spirituel est Muhammad ibn Tumart. Les Almohades formeront un des plus puissant empire méditerranéen, unifiant le Maghreb et le pays d'Al-Andalus jusqu'en 1269.
Quant à l'immigration arabe en Afrique du Nord, elle fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l'Algérie, celle de Kairouan et celle de Tanger. Si bien qu'au total le peuplement de l'Algérie n'a reçu qu'une contribution démographique arabe limitée, et qu'une grande partie des populations arabophones est berbères.

La conquête de l'Algérie

Contrairement au Maroc et à la Tunisie, la conquête de l’Algérie fut longue et particulièrement violente puisqu'elle s'est traduite par la disparition de près du tiers de la population algérienne. L'armée française l'a soumise village après village, alors qu'il a suffi de signer quelques accords pour imposer un protectorat au Maroc et à la Tunisie mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l'Algérie et tient lieu de particularité est qu'il s'agit d'une colonie de peuplement.
En 1794, lorsque la France était attaquée de tous côtés, que son territoire était envahi sur plusieurs fronts et que son peuple et son armée risquaient d’être affamés, le dey d’Alger Hussein offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé puisqu’elle ne trouvait nulle part de quoi nourrir ses soldats. La guerre terminée, la France n’honore pas sa dette, le dey est donc en froid avec le consul de France, comprenant qu’il ne récupérera pas l’argent ayant pourtant été si fructueux pour la lutte de l’emprunteur contre les puissances européennes qui s’étaient coalisées contre la Révolution.
En 1827, le dey d’Alger découvre un fait bien plus grave encore, à l’extrémité est de la Régence à La Calle, la France avait la concession d’un entrepôt commercial. Le gouvernement français, par la voix de son représentant Deval, avait promis au dey que l’entrepôt ne serait pas fortifié — c’était un emplacement pour faire du commerce, mais rien de plus — or la France l’avait fortifié. N’obtenant pas d’explications de la part du gouvernement français sollicité par écrit, le 30 avril 1827 le dey en demanda verbalement au consul de France. Ignorant ouvertement ses demandes, ne daignant pas répondre, le consul prit la chose de haut, alors furieux d’un tel mépris, le dey s’emporta, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son chasse-mouche. Le gouvernement de la restauration et Charles X, soucieux de redorer l'image de la France à l'étranger et de renforcer l'autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident un prétexte pour intervenir militairement.
Entre le 11 et le 18 mai 1830, quelque 37 000 hommes répartis dans 675 bâtiments affrétés par l'entreprise Seillière, c’est-à-dire toute la marine française de l’époque, embarquèrent pour conquérir la bande côtière alors appelée Barbarie, par la suite unifiée sous le nom d'Algérie. Le débarquement eut lieu le 14 juin 1830 à Sidi Ferruch et, le 5 juillet, les troupes françaises du général Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont firent leur entrée dans la forteresse d’Alger, le dey capitula le jour même.
Mais la France se heurte à l'ouest à l’émir Abd el-Kader et à l'est aux tribus berbères dont celles de Kabylie menées par Lalla Fatma N'Soumer. La France entame des négociations avec l’émir Abd el-Kader en 1834 et en 1837, date à laquelle est signé le « traité de Tafna ». Mais en 1839, Abd el-Kader déclare la guerre à la France considérant l'expédition aux "Portes de fer" (dans la chaîne des Bibans en Kabylie) par l'armée française comme une violation de traité. En mai 1843, la smala et le fameux trésor d'Abd el-Kader sont aux mains des français.
En 1847, Abd el-Kader déposa les armes et se rendit, l'armée française d'Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l'Algérie. Entre 1849 et 1852, la domination s'étend à la Petite Kabylie. En juillet 1857, les tribus de Grande Kabylie se rendent, Lalla Fatma N'Soumer est capturée mais les kabyles se soulèveront encore jusqu'au début des années 1870. La conquête du nord de l'Algérie est alors achevée. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la conquête ne s'est pas faite du nord au sud, puisque les montagnes ont encore une fois été le dernier refuge de l'indépendance. Dans le sud, la prise de Laghouat et de Touggourt, la soumission des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf, reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert.
Ce n'est qu'après un ultime soulèvement par des tribus de Kabylie, lors de la révolte dite « des Mokranis », que la mission de « pacification » s'achève. Elle a fait près d'un million de morts, civils la plupart du temps, la perte démographique se concentrant en particulier sur les six dernières années de la conquête comme le fait remarquer le démographe R. Ricoux.

La colonisation française

La France a fait venir des colons pour exploiter les terres et les autochtones afin de lancer la machine économique de l’empire français et d'envoyer outre mer des éléments sociaux potentiellement dangereux pour l'ordre social. Les indigènes de culture musulmane ou issus de cette culture étaient sous le régime de l'indigénat et pouvaient en théorie accéder à la citoyenneté française en renonçant à leurs traditions. Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS, note toutefois que le "musulman" algérien, originaire d'un département français, était juridiquement inférieur à un étranger dans la mesure où il était soumis à une procédure beaucoup plus complexe pour obtenir le statut de citoyen français. Souvent répartis dans des zones pauvres, nombreux sont ceux qui sont devenus ouvriers agricoles dans de grandes exploitations créées par les colons dans des zones gagnées sur les marécages autour de la région de Bône ou dans l'algérois et en Oranie. . En marge de la société, ils avaient rarement accès à l'enseignement. Leur culture et leurs langues étaient opprimées, les écoles indigènes ont été supprimées au profit d'écoles françaises en nombre très insuffisant.
Les colons et certains immigrés français purent dominer la société algérienne et imposer leur langue qui devint quasi exclusive dans l'administration, l'enseignement et l'affichage. En 1930, le gouvernement colonial célébra avec faste le Centenaire de l'Algérie française. Bien qu'ils disposaient d'écoles, et de services publics efficaces, la majorité des Pied-noirs vivaient en dessous du seuil de pauvreté comparé à la métropole mais leur niveau de vie n'était en aucun cas comparable à celui des Algériens d'origine ou de culture musulmane qui ont souvent pu être comparés à des esclaves tant il est vrai qu'ils étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits. Les riches européens n'étaient cependant qu'une très faible minorité.
Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d'Algériens dans plusieurs villes de l'Est du pays (le Constantinois) de manière concomitante avec la liesse de la victoire. Ces manifestations préparées de longue date devaient se dérouler autour de monuments aux morts et les manifestants devaient réclamer l'indépendance de l'Algérie. A Sétif, les emblèmes de l'indépendance et les pancartes sont arborés car la promesse avait été faite que la victoire contre le nazisme coïnciderait avec l'émancipation de la nation algérienne du joug colonial. La manifestation tourne à l'émeute : 27 européens sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants). La répression de l'armée française pour le moins disproportionnée est à la mesure de la peur suscitée dans les milieux européens. Celle-ci, conduite par des troupes hétéroclites et pas toujours bien encadrées (les meilleurs éléments de l'armée sont alors en France et en Allemagne) est d'une extrême brutalité : officiellement, elle fait 1 500 morts parmi les musulmans. Chiffre sous-estimé et probablement plus proche des 20 000 à 30 000 selon l'historien Benjamin Stora. Le gouvernement algérien annonce pour sa part un total de 45 000 morts.

Lutte pour l'indépendance

En 1954, l'Algérie compte huit millions de musulmans et un million d'Européens. À partir de 1954, le combat armé pour l'indépendance de l'Algérie se traduit par des exactions contre les populations civiles d'origine musulmane et européenne ainsi que par une guérilla, des maquis et des affrontements avec l'armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis ». Le FLN organise son combat sur deux fronts. Sur le plan interne il organise une résistance à travers sa branche armée l'ALN, tandis que sur le front diplomatique, il organise ses activités sous la bannière du GPRA, qui orchestre une campagne tous azimuts en vue de plaider la cause algérienne, il réussit en 1958 à introduire pour la première fois dans l'agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Ce conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l'Algérie, l'Indochine, Madagascar, le Maroc, la Tunisie, l'Afrique équatoriale française et l'Afrique occidentale française. Le cas de l'Algérie se différencie des autres en ce sens qu'elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens (les « Pieds-Noirs ») qui y vivent, souvent depuis plusieurs générations.
Le bilan de la guerre d'Algérie fait état de 25 000 tués chez les soldats français et 2000 morts de la légion étrangère, un millier de disparus, et 1 300 soldats morts des suites de leurs blessures. Environ 450 000 Algériens sont morts durant le conflit (les Algériens avancent le chiffre de 1,5 million de morts), mais c'est sans compter les 8 000 villages incendiés, un million d'hectares de forêts incendiés et 2,1 millions de musulmans déportés dans des camps de regroupement.

Après l'indépendance

L'Algérie est donc devenue indépendante à l'issue d'une guerre longue et coûteuse (guerre d'Algérie) contre la présence coloniale. Une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 5 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d'autodétermination prévu par les accords d'Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l'indépendance de l'Algérie. Les revendications culturelles ont donné naissance à une phrase culte : Tahia el Djazaïr, vive l'Algérie.
Après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l'État. L'Algérie se lance à partir de l'année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation ; cependant, cette ouverture s'accompagne de l'entrée des islamistes dans le champ politique, ce qui provoqua l'intervention de l'armée, qui dut interrompre le processus électoral de l'année 1992 marqué par un très fort taux d'abstention. Cette évolution entraîna l'Algérie dans une vague de violence et de terrorisme qui aura duré une décennie. Plus récemment, une coalition formée de trois partis (FLN, RND, MSP) soutient le programme présidentiel. Le président en exercice est Abdelaziz Bouteflika.                                                     

Histoire d'Algérie : Liste des dirigeants de l'Algérie

Rois numides

  • Rois de la Numidie occidentale des Massaessyles :
    • Roi Syphax (215 av J.C à 220 av J.C)
  • Rois de la Numidie orientale des Massyles :
    • Roi Zelalsen (vers 225 av J.C jusqu'à vers 215 av J.C)
    • Roi Gaïa (vers 215 av J.C à 207 av J.C)
    • Roi Ozalces (207 à 206 av JC)
    • Roi Capusa (206 à 206 av JC)
    • Roi Lacumazes (206 à 206 av JC)
    • Roi Massinissa (206 à 202 av JC), qui unifia la Numidie
  • Rois de la Numidie unifiée :
    • Roi Massinissa (202 à 148 av JC)
    • Roi Micipsa (148 à 118 av JC)
    • Roi Gulussa (148 à 145 av JC) - vice-roi, ministre de la guerre
    • Roi Mastanabal (145 à 118 av JC) - vice-roi, ministre de la justice
    • Roi Adherbal (118 à 112 av JC)
    • Roi Hiempsal I (118 à 118 av JC)
    • Roi Jugurtha (118 à 106 av JC)
    • Roi Gauda (106 à 88 av JC)
    • Roi Hiempsal II (88 à 60 av JC)
    • Roi Juba I (60 à 46 av JC)
  • Souveraineté saisie par la République romaine (46 a 30 a JC)
  • Roi Juba II (30 à 23 av JC)
  • Roi Ptolémée de Maurétanie (23 av JC à 40 ap JC) - Fin de la dynastie numide.

Occupation romaine

  • Empereur Auguste (25 av JC à 14)
  • Empereur Tibère (14 à 37) - Tacfarinas dirige une résistance
  • Empereur Caligula (37 à 41)
  • Empereur Claude Ier (41 à 54)
  • Empereur Néron (54 à 69)
  • Empereur Vespasien (69 à 79)
  • Empereur Titus (79 à 81)
  • Empereur Domitien (81 à 96)
  • Empereur Nerva (96 à 98)
  • Empereur Trajan (98 à 117)
  • Empereur Hadrien (117 à 138)
  • Empereur Antonin le Pieux (138 à 161)
  • Empereur Marc Aurèle (161 à 180)
  • Empereur Commode (180 à 192)
  • Empereur Septime Sévère (193 à 211)
  • Empereur Caracalla (211 à 217)
  • Empereur Macrin (217 à 218) - Cet empereur est issu de Cherchell
  • Empereur Élagabal (218 à 222)
  • Empereur Sévère Alexandre (222 à 235)
  • Empereur Dioclétien (284 à 285)
  • Empereur Maximien Hercule (285 à 305)
  • Empereur Constance Chlore (305 à 306)
  • Empereurs d'Occident, jusqu'à Honorius (395-423), puis Valentinien III (425-455) qui perd en 439 le contrôle du pays au profit de la domination partielle vandale.

Occupation vandale

  • Roi des Vandales Genséric (430 à 477)
  • Roi Hunéric (477 à 484) - révolte des Berbères Circoncellions
  • Roi Gunthamund (484 à 496)
  • Roi Thrasamund (496 à 523)
  • Roi Hildéric (523 à 530) - son général Hoamer subit une défaite face aux Berbères.

Occupation byzantine

  • Empereur Justinien (530 à 565)
  • Empereur Justin II (565 à 578)
  • Empereur Tibère II (578 à 582)
  • Empereur Maurice Ier (582 à 602)
  • Empereur Phocas (602 à 610)
  • Empereur Héraclius (610 à 641)
  • Empereur Constantin III (641 à 641)
  • Empereur Heraclonas (641 à 641)
  • Empereur Constant II (641 à 647)

Califat Omeyade

qui succède aux 4 califes dit "el Rashidun"

  • Khalife Muawiya Ier (647 à 656)
  • Khalife Yazid Ier (680 à 683)
  • Khalife Muawiya II (683 à 684)
  • Khalife Marwan Ier (684 à 685)
  • Khalife Abd el Malik (685 à 705) - Alger est prise aux Byzantins.
  • Khalife Al Walid Ier (705 à 715)
  • Khalife Suleymane Ibn Abd el Malik (715 à 717)
  • Khalife Omar II (717 à 720)
  • Khalife Yazid II (720 à 724)
  • Khalife Hisham Ibn Abd el Malik (724 à 743)

Révolte berbère

(743 à 776) - L'Afrique du Nord s'enflamme sous la direction d'une révolte berbère contre l'impôt et le rite sunnite des Omeyyades qui seraient responsables de la mort de Ali ibn Abi Talib. Une armée berbère impose la défaite à deux armées arabes omeyades (à Chlef et dans le Constantinois) venues d'Espagne et de Damas. L'armée berbère se met en marche, et part de Béjaïa pour réformer le monde islamique.

Dynastie Roustemide

  • Roi Abderahmane Ibn Roustoum (776 à 784)
  • Roi Abdelwahab Ibn Abderahman (784 à 832)
  • Roi Aflah ibn abdelwahab (832 à 871)
  • Roi Abou Bakr Ibn Aflah (871 à 871)
  • Roi Mohamed Abou Yaqzan (871 à 894)
  • Roi Youssef Abou Hatem (894 à 897)
  • Roi Yaakoub Ibn Aflah (897 à 901)
  • Roi Youssef Abou Hatem - encore - (901 à 906)
  • Roi Yakzan Ibn Mohamed (906 à 909)

Dynastie Fatimide

  • Imam Obeyd Allah El Mahdi Bi Allah - (909 à 934). Les armées berbères Kutama de basse Kabylie fondent, sous Ubayd Allah al-Mahdi, la dynastie Fatimide. Les Kutamas mettent fin à la dynastie Rostemides et conquièrent l'Ifriqiya. Lorsqu'ils transfèrent leur cour en Égypte, ils nomment la dynastie Ziride pour les remplacer et imposer l'union.

Dynastie Ziride

  • Ziri ibn Menad (935 à 973)
  • Bologhine ibn Ziri (973-983) - construit la ville musulmane d'Alger
  • al-Mansur ibn Bologhine (983-995)
  • Badis ibn Mansur (995-1015)
  • al-Muizz ibn Badis (1015-1062) - les Hilaliens, envoyés par les Fatimides, détruisent Kairouan, la capitale des Zirides est transféré à Mahdia
  • Tamim ibn al-Muizz (1062-1108)
  • Yahya ibn Tamim (1108-1131)
  • Ali ibn Yahya (1115-1121)
  • al-Hasan ibn Ali (1121-1148)

Dynastie Hammadide

  • Hammad ibn Bologhine (1014 à 1028) - fils de Bologhine ibn Ziri et prince Ziride il fonde la dynastie des Hammadides
  • al-Qaid ibn Hammad (1028 à 1045)
  • Muhsin ibn Qaid (1045 à 1046)
  • Bologhine ibn Muhammad ibn Hammad (1046 à 1062)
  • an-Nasir ibn Alnas ibn Hammad, (1062 à 1088)
  • al-Mansur ibn Nasir (1088 à 1105)
  • Badis ibn Mansur (1105)
  • Abd al-Aziz ibn Mansur (1105 à 1121)
  • Yahya ibn Abd al-Aziz (1121 à 1152)

Dynastie Almoravide

  • Youssef Ibn Tachfin (1061 à 1106) - fondateur de la dynastie Almoravide
  • Ali Ben Youssef (1106 à 1142)
  • Tachfin Ben Ali (1142 à 1146)
  • Ibrahim Ben Tachfin (1146-1147)
  • Ishaq Ben Ali (1147)

Dynastie Almohade

  • Abd al-Mumin (1145 à 1163) - fondateur de la dynastie des Almohades
  • Abu Yaqub Yusuf (1163 à 1184)
  • Abu Yusuf Yaqub al-Mansur (1184 à 1199)
  • Muhammad an-Nasir (1199 à 1213)
  • Yusuf al-Mustansir (1213 à 1223)
  • Abd al-Wahid al-Makhlu (1223)
  • Abu Muhammad al-Adil (1224 à 1227)
  • Yahya al-Mutasim (1227 à 1235)
  • Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid (1242 à 1248) - il réussit à récupérer une partie de l'ouest de l'Algérie alors annéxé par les Hafsides

Dynastie Hafside

  • Yahya I (1229-1249)
  • Muhammad I al-Mustansir (1249-1277)
  • Yahya II al-Watiq (1277-1279)
  • Ibrahim I (1279-1283)
  • Abd al Aziz I (1283)
  • Ahmad Ibn Abi Umara (1283-1284)
  • Omar I (1284-1295)
  • Muhammad II al-Muntasir (1295-1309)
  • Abu Bakr I ach-Chahid (1309)
  • Khalid I an-Nasir (1309-1311)
  • Zakarija I al-Lihyani (1311-1317)
  • Muhammad III al-Mustansir al-Lihyani (1317-1318)
  • Abu Bakr II al-Mutawakkil (1318-1346)
  • Omar II (1346-1347)
  • (court règne du mérinide Abu al-Hasan ben Uthman (1347))
  • Ahmad I al-Fadî al-Mutawakkil (1348 - 1350)
  • Ibrahim II al-Mustansir (1350-1369)
  • Khalid II (1369-1370)
  • Ahmad II al-Mustansir (1370-1394)
  • Abd al-Aziz II al-Mutawakkil (1394-1434) - sous son règne l'empire s'étend d'Alger à Tripoli
  • Muhammad IV al-Mutansir (1434-1435)
  • Othman (1435-1488)
  • Yahya III (1488-1489)
  • Abd al-Mumin (1489-1490)
  • Zakariya II (1490-1494)
  • Muhammad V al-Mutawakkil (1494-1526)

Dynastie Zyanide

  • Yghomracen Ibn Zyan (1236 à 1283) - Fonde la dynastie dont la capitale est Tlemcen. Cette dynastie est également appelée Abdalwadide.
  • Othmane Ibn Yghomracen (1283 à 1304)
  • Abou Zeyane Mohamed Ier Ibn Othmane (1304 à 1308)
  • Abou Hammou Moussa II (1353 à 1389) - Prend Alger.
  • Abou Zeyane (1389 à 1389)
  • Abou El Hadjadj Youssef (1389 à 1393)
  • Abou Zeyane (1393 à 1399)
  • Abou Mohamed (1399 à 1401)
  • Abou Abdallah El Tensi (1401 à 1410)
  • Moulay Said Ibn Abou Hammou (1410 à 1411)
  • Abou Malek (1411 à 1425)
  • Abou Fares (1425 à 1425)
  • Abou El Abas Ahmed (1425 à 1425)
  • Moulay Mohamed (1425 à 1435)
  • Moulay Abdallah (1435 à 1437)
  • Abou Zeyane (1437 à 1438)
  • El Moutawakel (1438 à 1475)
  • Mohamed (1438 à 1460)
  • Abou Zakaria (1460 à 1488)
  • Abou Abdallah Mohamed (1488 à 1505)
  • Abou Abdallah Mohamed II (1505 à 1512) - il traite avec les espagnols qui contrôle déjà Alger, Oran, Béjaïa, Mers el Kébir et Ténès. Les Algériens font appel aux Ottomans pour venir les aider.

Régence d'Alger

  • Arudj Barberousse (1515 à 1518)
  • Khayr ad-Din Barberousse (1518 à 1520)
  • Ahmed Ben El Cadi (1520 à 1527)
  • Kheirdine Barbarossa (1527 à 1533)
  • Hassan Agha (1533 à 1545)
  • Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1545 à 1551)
  • Salah Rais (1551 à 1556)
  • Mohamed Kourdougli (1556 à 1556)
  • Caid Youssef (1556 à 1556)
  • Yahia Pacha (1556 à 1556)
  • Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1556 à 1561)
  • Ahmed Pacha (1561 à 1561)
  • Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1561 à 1567)
  • Mohamed Ibn Salah Rais (1567 à 1568)
  • El Euldj Ali (1568 à 1571)
  • Arab Ahmed (1571 à 1573)
  • Caid Ramdan (1573 à 1577)
  • Hassan Veneziano (1577 à 1580)
  • Djaffar Pacha (1580 à 1582)
  • Caid Ramdan (1582 à 1582)
  • Hassan Veneziano (1582 à 1587)
  • Dely Ahmed (1587 a 1589)
  • Khider (1589 à 1591)
  • Chaabane (1591 à 1595)
  • Khider (1595 à 1596)
  • Mustapha (1596 à 1599)
  • Deli Hassan Boukricha (1599 à 1600)
  • Suleymane (1600 à 1604)
  • Khider (1604 à 1605)
  • Mustapha El Koussa (1605 à 1607)
  • Redouane (1607 à 1610)
  • Mustapha El Koussa (1610 à 1611)
  • Mustapha (1611 à 1614)
  • Hocine (1614 à 1616)
  • Mustapha (1616 à 1617)
  • Suleymane Pacha (1617 à 1618)
  • Hocine Pacha (1618 à 1619)
  • Sidi Saref Hadji (1619 à 1621)
  • Hocine Pacha, gouverneur de Sousse (1621 à 1623) - Épidémie de peste à Alger, bombardement anglais, bombardement hollandais
  • Mourad Pacha El Aama (1623 à 1624)
  • Ibrahim Pacha (1624 à 1624)
  • Sidi Saref Hadji (1624 à 1626)
  • Hocine Pacha (1626 à 1630)
  • Younes Pacha (1630 à 1632)
  • Hocine Pacha (1632 à 1634)
  • Youssef Pacha (1634 à 1637)
  • Ali Pacha (1637 a 1639)
  • Cheikh Hocine (1639 à 1640)
  • Abou Jamal Youssef (1640 à 1642)
  • Mohamed Boursali (1642 à 1645)
  • Ali Betchine (1645 à 1645)
  • Mohamed Boursali (1645 à 1647)
  • Abou Jamal Youssef (1647 à 1647)
  • Othmane (1647 à 1651)
  • Mohamed (1651 à 1653)
  • Tobal (1653 à 1655)
  • El Hadj Ahmed (1655 à 1656)
  • Ibrahim (1656 à 1656)
  • El Hadj Ahmed (1656 à 1657)
  • Ismail Ibn Ibrahim (1657 à 1659)
  • Khelil (1659 à 1660)
  • Ramdan (1660 à 1661)
  • Chaabane (1661 à 1665)
  • Ali (1665 à 1671)
  • Hadj Mohamed (1671 à 1681)
  • Baba Hassen (1681 à 1683)
  • El Hadj Hussein Pach el Dey anciennement Mezzo Morto (1683 à 1688)
  • Ibrahim Khodja (1688 a 1688)
  • Hadj Chaabane Bey (1688 à 1695)
  • El Hadj Ahmed (1695 à 1698)
  • Baba Hassen (1698 à 1700)
  • Hadj Mustapha (1700 à 1705)
  • Hocine Khodja (1705 à 1707)
  • Mohamed Baktache (1707 a 1710)
  • Dely Brahim (1710 à 1710)
  • Ali Chaouch (1710 à 1718)
  • Mohamed Ben Hassan (1718 à 1724)
  • Kourd Abdi (1724 à 1732)
  • Baba Ibrahim (1732 à 1745)
  • Ibrahim Koutchouk (1745 à 1748)
  • Mohamed Ben Bekir anciennement Il Retorto (1748 à 1754)
  • Baba Ali Bou Sbaa (1754 à 1766)
  • Mohamed Ben Osmane Khodja (1766 à 1791)
  • Dey Hassan (1791 à 1798) - Père de la célèbre Khedaouedj el aamia, et beau-père du futur Dey Hussein.
  • Dey Mustapha (1798 à 1805)
  • Ahmed Khodja Bey (1805 à 1808)
  • Hadj Ali (1808 à 1809)
  • Hadj Ali (1809 à 1815)
  • Mohamed Kharnadji (1815 à 1815)
  • Omar Agha (1815 a 1817)
  • Ali Ben Ahmed (1817 à 1818)
  • Dey Hussein (1818 à 1830)

Colonisation française

  • Charles X (1830 à 1830)
  • Louis Philippe (1830 à 1848)
  • Louis Napoléon Bonaparte (1848 à 1852)
  • Napoléon III (1852 à 1870)
  • Louis Jules Trochu (1870 à 1871)
  • Adolphe Thiers (1871 à 1873)
  • Patrice de Mac-Mahon (1873 à 1879)
  • Jules Grévy (1879 à 1887)
  • Marie François Sadi Carnot (1887 à 1894)
  • Jean Casimir-Perier (1894 à 1895)
  • Félix Faure (1895 à 1899)
  • Émile Loubet (1899 à 1906)
  • Armand Fallières (1906 à 1913)
  • Raymond Poincaré (1913 à 1920)
  • Paul Deschanel (1920 à 1920)
  • Alexandre Millerand (1920 à 1924)
  • Gaston Doumergue (1924 à 1931)
  • Paul Doumer (1931 à 1932)
  • Albert Lebrun (1932 à 1940)
  • Charles de Gaulle (1940 à 1946)
  • Félix Gouin (1946 a 1946)
  • Georges Bidault (1946 a 1946)
  • Léon Blum (1946 à 1947)
  • Vincent Auriol (1947 à 1954)
  • René Coty (1954 à 1959)
  • Charles de Gaulle (1959 à 1962)

République algérienne

  • Ahmed Ben Bella (1962 à 1965)
  • Houari Boumedienne (1965 à 1978)
  • Rabah Bitat (1978 à 1979)
  • Chadli Bendjedid (1979 à 1992)
  • Mohamed Boudiaf (1992 )
  • Ali Kafi (1992 à 1994)
  • Liamine Zeroual (1994 à 1999)
  • Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd'hui)

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